DETERIORATION OF HUMAN RIGHTS IN LEBANON
The SOLIDA movement (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) is
gravely concerned with the recent deterioration of Human Rights in Lebanon.
To our knowledge, Human Rights activists had not been the victims of arbitrary detentions
directly linked to their activities since the arrest in 1996 of Atty. Wael Kheir,
President of the Foundation for Human and Humanitarian Rights-Lebanon (FHHR-L).
However, and in the past few weeks, two activists have been illegally detained.
In August, Atty. Muhammad Moghrabi, lawyer and defender of Human Rights was detained in
the prison of Roumieh on charges filed against him by the Lawyers Bar Association of
Beirut for "illegally practicing the profession of an attorney" after Atty.
Moghrabi was disbarred by the Association. The decision to detain him, however, while not
requested by the Bar Association and totally out of proportion to the charges filed
against him, was taken by the Lebanese Judiciary presumably for the sole purpose of
repressing the campaign launched by Mr. Moghrabi to denounce the Lebanese justice system.
In September, Samira Trad, a very active militant for Human Rights, was arrested as she
returned from a European tour and was detained for one day on the charge of having
"tarnished the image of Lebanon abroad". Mrs. Trad is known worldwide for her
work upholding the rights of non-Palestinian refugees in Lebanon (who are subjected to
inhumane detentions and expulsions since the Lebanese government is not signatory to the
Geneva Conventions.)
SOLIDA is gravely concerned by these arrests that specifically target Human Rights
defenders and which seem to be part of a new policy of repression by the Lebanese
government.
SOLIDA also condemns the inhumane inertia of the Lebanese government in regards to the
dossier of the disappeared who have, for all practical purposes, been abandoned by their
government. This is not surprising when one considers that the majority of those
responsible for massacres and deportations during the war remain in power to this day.
The so-called Commission of Inquiry for the detained has files for at least 96 Lebanese
detainees in Syria whose fate the Commission refuses to determine. The death in Syria last
June under mysterious circumstances of the Lebanese national Joseph Houeiss, and the
official admission by Syria of its continued detention of George Chalaweet and two other
Lebanese nationals, do not appear to stir any reaction from the Lebanese authorities,
which goes a long way to prove the criminal neglect of these authorities in this matter.
One positive development, however, and for which credit must not be attributed to the
Lebanese authorities who never paid any attention to it, is the possibility of a hostage
exchange between Hezbollah and Israel, which would allow a resolution of the tragedy of
the Lebanese hostages in Israel.
We call on the international community, and particularly the European countries and the
UN, to make an absolute priority of the question of Human Rights in Lebanon and that part
of the world, a question that should not be subordinated to a comprehensive resolution of
the regional conflict. In fact, this conflict has been used as an excuse by many Arab
countries and Israel to justify the worst violations of Human Rights.
Paris, September 29, 2003
REGRESSION DES DROITS DE LHOMME AU LIBAN
Le mouvement SOLIDA (Soutien aux Libanais Détenus Arbitrairement)
est vivement préoccupé par la régression que connaît le Liban en matière de droits
humains.
Les défenseurs des droits de l'Homme au Liban n'avaient, à notre connaissance, plus
été victimes de détentions arbitraires directement liées à leurs activités depuis
l'arrestation en 1996 de Maître Waël KHEIR, Président de la Fondation des Droits de
l'Homme et du Droit Humanitaire Liban (FHHR-L) .
Or, au cours des dernières semaines, deux défenseurs ont été victimes d'arrestations
arbitraires.
Au mois d'août, Maître Muhammad MOGHRABI, avocat et défenseur des droits de l'Homme
était placé en détention à la prison de Roumieh. A l'origine de son incarcération,
une plainte déposée à son encontre par le Conseil de l'Ordre des Avocats de Beyrouth,
pour exercice illégal du métier d'avocat, Maître MOGHRABI ayant préalablement été
radié du Barreau. Or, la décision de son incarcération, que l'Ordre des Avocats n'avait
pas à notre connaissance réclamée, et qui était totalement disproportionnée compte
tenu des faits qui lui étaient officiellement reprochés, a été prise par la justice
libanaise, vraisemblablement dans l'unique but de réprimer la campagne menée par
M.Moghrabi dénonçant la corruption du système judiciaire libanais.
Au mois de septembre, Samira TRAD, militante très active en faveur des droits de l'Homme,
était arrêtée au retour d'une tournée en Europe et détenue une journée, accusée
d'avoir "terni l'image du Liban à l'étranger". Madame TRAD est connue au
niveau international pour son travail en faveur des droits des réfugiés non-palestiniens
au Liban (qui subissent des conditions d'incarcération et d'expulsion inhumaines, le
Liban n'ayant pas ratifié les Convention de Genève).
Le mouvement SOLIDA (Soutien aux Libanais Détenus Arbitrairement) est vivement
préoccupé par ces arrestations qui visent directement des défenseurs des droits de
l'Homme et qui semblent s'inscrire dans une nouvelle politique répressive du gouvernement
libanais.
SOLIDA condamne également l'inertie inhumaine du gouvernement libanais dans le dossier
des disparus, qui ne sont pas recherchés, et pour cause: la majorité des responsables
des massacres et des déportations de la guerre sont, encore aujourd'hui, au pouvoir.
La pseudo-commission d'enquête sur les disparus a entre ses mains au moins 96 dossiers de
détenus libanais en Syrie du sort desquels elle refuse de s'enquérir... Le décès en
Syrie en juin, dans des circonstances inconnues, du détenu libanais Joseph Houeiss, et la
reconnaissance officielle par la Syrie du maintien en détention de Georges Chalaweet, et
de deux autres Libanais ne provoque aucune réaction des autorités libanaises, qui font
preuve dans ce dossier d'une négligence criminelle.
Seule avancée positive, mais qui, il faut bien le dire, ne saurait être attribuée aux
autorités libanaises qui ne s'en sont jamais réellement préoccupé: la perspective
d'une échange d'otages entre le Hezbollah et Israël, qui pourrait peut-être permettre
la résolution du drame des otages libanais en Israël.
Nous appelons la communauté internationale, et en premier lieu les pays européens et
l'ONU, à faire de la question des droits de l'Homme au Liban et dans cette partie du
monde une absolue priorité, qui ne saurait être subordonnée à un règlement global du
conflit régional, conflit qui sert de prétexte à beaucoup de pays arabes et à Israël
pour justifier les pires violations des droits humains.
Paris, le 29 septembre 2003.