From SOLIDA.org
Subject: Libanais detenus en Syrie + affaire Hindi
Veuillez trouver ci-dessous: 1. une depeche de l'AFP relative au dossier des Libanais detenus arbitrairement en Syrie.

2. un article de l'Orient le Jour relatif au proces de Toufic EL HINDI, Habib YOUNES et Antoine BASSIL au Liban.

Forcing pour relancer le dossier des Libanais disparus ou détenus en Syrie
BEYROUTH, 20 jul (AFP) - Le Comité des parents des Libanais disparus ou détenus en Syrie entend relancer ce dossier après la fin du mandat d'une commission d'enquête gouvernementale libanaise, qui s'est achevé le 6 juillet sans la publication d'un rapport.
Une représentante de ce comité a indiqué à l'AFP que ses membres souhaitaient rencontrer lundi le président syrien Bachar al-Assad pour évoquer le sort des Libanais disparus ou détenus en Syrie depuis 1975, date du début de la guerre civile au Liban qui a durée jusqu'en 1990 et dans laquelle la Syrie a été impliquée.
"La situation est devenue intenable pour les parents des détenus. Nous n'espérons plus rien de l'Etat libanais qui refuse d'intervenir auprès des autorités syriennes", a déclaré à l'AFP la présidente du comité, Sonia Eid.
Elle a précisé qu'une soixantaine de parents vont se rassembler lundi matin à Hazmieh dans la banlieue nord de Beyrouth, sur la route menant à Damas, puis se rendre en Syrie.
"Nous espérons que le président syrien nous recevra. Il s'agit d'une démarche humanitaire. Nous voulons lui transmettre notre message afin qu'il compatisse avec la douleur des parents",
a affirmé une mère, Violette Nassif.
Cette démarche a été décidée jeudi lors d'une réunion de quatre ONG: Soutien aux Libanais détenus et exilés (Solid), Soutien aux Libanais détenus arbitrairement (Solida, basée en France), Fondation des droits de l'Homme et des droits humanitaires (FDHDH) et Nouveaux droits de l'Homme (NDH).
Cinquante-quatre Libanais détenus en Syrie ont été libérés en décembre 2.000 et le 26 juin 2001 le président Assad a affirmé lors d'une visite officielle à Paris, qu'il ne restait plus de Libanais emprisonnés en Syrie.
Les responsables libanais avaient alors déclaré que le dossier était clos et avaient démenti à plusieurs reprises la présence de Libanais détenu en Syrie, à part ceux condamnés pour délits et crimes sur le territoire syrien.
Mais devant l'insistance de parents qui présentaient des documents, notamment des autorisations de visite délivrées par les services pénitentiaires syriens, une commission d'enquête libanaise a été constituée en janvier 2001.
Le président de Solid, Ghazi Aad a affirmé à l'AFP que son organisation possédait "des preuves et des dossiers irréfutables sur 172 détenus qui ont été déposés devant la commission", affirmant que "le nombre réel (de disparus et de détenus) était beaucoup plus grand".
La mère d'un des détenus, Mme Nassif, affirme que son fils, Johnny, a été "kidnappé" par les services de renseignement syriens en octobre 1990 à Hadath, près du palais présidentiel de Baabda dans la foulée de l'opération militaire syro-libanaise qui avait expulsé le chef du gouvernement de militaires chrétiens, Michel Aoun, du bâtiment.
Elle assure avoir réussi, en versant des pots-de-vin, à obtenir un droit de visite en avril 1994 à la prison centrale de Damas. "J'ai été introduite dans le bureau du directeur de la prison qui m'a demandé dans quelles circonstances mon fils avait été arrêté. Je lui ait dit que c'était en octobre 1990 (lors de l'offensive syrienne). Il a alors fermé le dossier qui était devant lui et m'a dit que mon fils n'était pas chez lui".
Plusieurs autres parents ont fait à la presse des déclarations semblables et certains ont même affirmé avoir rencontré leurs enfants détenus.
Pour sa part, M. Aad a indiqué que le président de la commission d'enquête, le ministre d'Etat pour la Réforme administrative, Fouad Saad, a affirmé au comité des parents que "les preuves présentées par les ONG ne lui permettent pas de nier l'existence de détenus" et lui a demandé de patienter deux semaines avant de relancer le dossier.
22.7.02
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L'Orient le Jour, 16 Juillet 2002
Droits de l’homme Solida et NDH réclament la révision du procès Hindi
Le Mouvement de soutien aux Libanais détenus arbitrairement (Solida) et l’organisation des Nouveaux droits de l’homme (NDH) se sont déclarés « préoccupés » par la confirmation de la condamnation de l’ancien conseiller politique du chef des Forces libanaises (FL), Toufic Hindi, et des journalistes Habib Younès et Antoine Bassil.
Un communiqué conjoint des deux ONG rappelle que « l’arrestation, les interrogatoires et la détention de ces trois personnes s’étaient déroulés dans des conditions contraires à leurs droits fondamentaux, et les organisations de défense des droits de l’homme avaient manifesté leur préoccupation lors de la première condamnation par le tribunal militaire ».
« La Cour de cassation militaire a entériné cette condamnation (quoique en réduisant les peines) sans tenir compte des violations des droits de l’homme dont ont été victimes les trois accusés, notamment les interrogatoires dans les locaux du ministère de la Défense par une instance non juridique (militaire, en l’occurrence) et en l’absence de leurs avocats (...).
Cette décision constitue un grave précédent et entache l’équité du procès (...) », ajoute le communiqué, qui conclut en demandant aux autorités libanaises de « procéder à un procès équitable de MM. Hindi, Younès et Bassil, d’ordonner une enquête impartiale sur les violations dont ils ont été victimes et de veiller à préserver la liberté d’_expression au Liban, en mettant notamment un terme aux procès à caractère politique ».


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