From: SOLIDA <liste@solida.org>
Sent : February 15, 2004 10:02:23 PM
To : lccc@10452lccc.com
Subject : SOLIDA: A NGO and a journalist in the firing line
Clearly the Lebanese government has every intention to keep hush and not publicly air the
file of the Syrian-held Lebanese detainees. In the latest episode in the chapters of this
official taboo, one human rights organization, SOLIDE (Support Of Lebanese In Detention
and Exile) and one journalist, Pierre ATALLAH, were viciously attacked for their positions
on the matter.
On February 5, 2004, and through the Kataeb Party whose leader is, the Lebanese Minister
Karim PAKRADOUNI accused SOLIDE of having "no patriotic and national sense" and
of being "remotely-controlled by the outside", following a
release by the organization demanding a public discussion and identification of the fate
of Lebanese nationals who have been illegally transferred to Syria. The Minister then
threatened to open "the SOLIDE files" and reveal the organization's alleged
"links with secret agencies."
Worse yet, journalist and dissident Pierre ATALLAH, who lives in exile in France, was
summoned in absentia, on the same February 5, 2004, to appear in front of Military
Investigative Judge Samih EL HAGE for having published an article on the Internet about
the Syrian-held Lebanese detainees.
By these actions, Lebanese officials have once more trashed the principle of the freedom
of speech and demonstrated yet again their will to snuff out into oblivion the issue of
the Syrian-held Lebanese detainees in particular, and the question of the missing in
general.
They have the gall to claim that no Lebanese is currently held by Syria when the Syrian
authorities themselves say otherwise, and when military personnel under the orders of
General Lahoud were illegally transferred to Syria en masse virtually under Lahoud's own
watch.
The sad conclusion to this sad state of affairs is that there is nothing to expect from
the Lebanese authorities whose response to this humanitarian question is to attack those
who dare to raise it. Once again we are vindicated in the idea that only the application
of international interventions (or mediations) with Syria can save those human lives, and
it is in this spirit and
in coordination with other Human Rights Defense Organizations that SOLIDA (Support of
Lebanese Detained Arbitrarily) will continue its international campaign on behalf of the
Syrian-held Lebanese detainees which it began on
November 20, 2003.
Paris,
February 15, 2004
From: SOLIDA" <liste@solida.org>
Subject: SOLIDA: une ONG et un journaliste en ligne de mire
Date: Sun, 15 Feb 2004
Une ONG et un journaliste en ligne de mire
Décidément, les responsables libanais n'admettent vraiment pas que le dossier des
détenus libanais en Syrie soit ouvert en place publique.
Ces derniers temps, au nom de ce tabou officiel, une organisation de défense des droits
de l'Homme, SOLIDE (Support Of Lebanese In Detention and Exile), et un journaliste, Pierre
ATALLAH, ont été gravement attaqués pour leurs prises de position sur la question.
Le 5 février 2004, le ministre libanais Karim Pakradouni, par le truchement du parti
Kataëb dont il est le chef, accusait SOLIDE de n'avoir " aucun sens patriotique et
national " et d'être " téléguidée par l'extérieur", ce suite à un
communiqué de l'organisation qui demandait que la lumière soit faite sur le sort
réservé aux Libanais extradés en Syrie. Le ministre a menacé d'ouvrir " les
dossiers concernant SOLIDE " faisant état de prétendus " liens avec des
officines obscures ".
Pire, le journaliste et opposant Pierre ATALLAH, en exil en France, a été déféré par
contumace, également le 5 février 2004 devant le juge d'instruction militaire Samih EL
HAGE à Beyrouth pour avoir publié sur Internet un article sur les détenus libanais en
Syrie.
Par cette attitude, les responsables libanais bafouent une nouvelle fois la liberté
d'expression.Par cette attitude, ils prouvent encore leur volonté d'étouffer la question
des détenus libanais en Syrie en particulier, et la question des disparus en général.
Ils osent affirmer qu'aucun libanais n'est plus détenu en Syrie alors même que les
autorités syriennes disent le contraire, alors que des militaires sous les ordres du
Général Lahoud y ont été extradés massivement, presque sous ses yeux
Il n'y a décidément rien à attendre des autorités libanaises, qui répondent à des
problèmes humanitaires en attaquant ceux qui osent en parler. Une fois de plus elles nous
confortent dans l'idée que seules des interventions (ou médiations) internationales
auprès de la Syrie peuvent encore sauver des vies humaines, et c'est dans cet esprit, et
en coordination avec d'autres organisations de défense des droits humains, que le
mouvement SOLIDA (Soutien aux Libanais Détenus Arbitrairement) poursuit sa campagne
mondiale en faveur des détenus libanais en Syrie entamée le 20 novembre 2003.
Paris, le 15 février 2004.