RELEASE FROM SOLIDA
29/6/03

Lebanese prisoner dies in Syrian jail
29/06/03 (AFP) One of 200 Lebanese citizens presumed missing or imprisoned in Syria has died in jail and his body has been shipped home in secret, a non-governmental organisation announced Sunday. The body of Joseph Emile Houeiss, who died on June 25, was returned to Lebanon six days later and buried in his native village in the Bekaa Valley, according to the organisation Support of Lebanese in Detention and Exile (SOLIDE).
Houeiss was arrested in June 1992 by the Syrian army in the Lebanese mountain village of Dhour Choueir after his car was involved in a collision with a military jeep, the organisation said. "He was subsequently taken to Syria, in violation of Lebanese and international law and sentenced by a military court," the SOLIDE statement added.
It was the fourth case in which the body of a Lebanese prisoner has been repatriated in relative secrecy, the group charged.
A SOLIDE delegation travelled to Damascus on June 9 to press the authorities for news of their missing relatives, but were refused an audience with President Bachar al-Assad.
An earlier delegation was received in July last year by Interior Minister Ali Hammoud, who denied that there were Lebanese prisoners languishing in Syrian jails since Lebanon's 1975-1990 civil war. But when he was shown their photographs, he promised a reply within two or three months.
In December 2000, Syria released 54 Lebanese prisoners from its jails. The governments in Beirut and Damascus consider the issue closed, but SOLIDE estimate that up to 200 people reported missing could possibly be alive in Syria.

 

COMMUNIQUE
DECES D'UN DETENU LIBANAIS EN SYRIE
Le Mouvement franco-libanais SOLIDA (Soutien aux Libanais Détenus Arbitrairement)

est consterné d'apprendre le décès de Joseph Amine HOUEISS, citoyen libanais, en détention en Syrie depuis 1992. Il avait été arrêté par l'armée syrienne et extradé illégalement en Syrie suite à un accident de voiture survenu au Liban, sa voiture ayant heurté un camion militaire syrien, provoquant la mort de plusieurs soldats syriens.

Joseph HOUEISS s'était, au cours de son procès, défendu d'avoir causé intentionnellement l'accident, affirmant qu'il avait été victime d'une crise d'épilepsie lui ayant fait perdre le contrôle de son véhicule. Il avait pourtant été condamné à 20 ans de prison pour homicide volontaire.

En 2002, le groupe de travail sur la détention arbitraire de l'ONU, saisi de ce cas par SOLIDA et la FIDH (Fédération Internationale des ligues des Droits de l'Homme), avait interpellé les autorités syriennes sur son cas, lesquelles ont affirmé par un courrier daté du 25 septembre 2002 que " les autorités compétentes vérifient actuellement cette allégation ", et ce malgré le certificat médical établi sur son lieu de détention, qui établissait que Monsieur HOUEISS était effectivement épileptique.

Il est décédé en détention dans des circonstances inconnues courant juin 2003.

Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille.

Nous demandons aux autorités libanaises de faire déterminer avec certitude les causes exactes du décès de Joseph HOUEISS.

Nous demandons aux autorités syriennes de réexaminer sans délai la situation de tous les Libanais enlevés au Liban.

Nous exhortons la communauté internationale à intervenir très rapidement auprès de la Syrie pour qu'une solution humaine soit trouvée en faveur de tous les Libanais détenus en Syrie, pour que ceux-ci ne finissent pas ainsi leurs jours en détention, sans avoir pu faire valoir le moindre de leurs droits.

Paris, le 29 juin 2003.